
Gestion des risques et périnatalité
Depuis plus de 20 ans, la France met en œuvre des recommandations et politiques publiques pour améliorer la santé périnatale.
Pourtant, les indicateurs de mortalité infantile restent préoccupants, plaçant la France au 22e rang européen avec un taux de 4 ‰ en 2023.
Dans ce contexte, la Haute Autorité de santé (HAS) a analysé 328 événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) déclarés entre mars 2017 et mai 2024 et survenus chez les nouveau-nés.
Résultat : 54 % des EIGS ont conduit au décès, 31 % ont mis en jeu le pronostic vital, et 15 % ont entraîné des séquelles fonctionnelles permanentes. Ces événements, en majorité jugés évitables par les déclarants, sont liés à des erreurs dans la prise en charge obstétricale, organisationnelle, médicamenteuse et communicationnelle.
Pour y remédier, la HAS formule dix préconisations, portant notamment sur la montée en compétence des professionnels, la qualité des protocoles, la prévention des erreurs diagnostiques, et la sécurisation de la réanimation néonatale et des accouchements.
Ce rapport éclaire les circonstances des accidents et oriente les actions pour améliorer la sécurité des soins.
La HAS rappelle que la sécurité ne peut éliminer complètement les erreurs, mais vise à les réduire et à mieux les gérer. Ce rapport et les préconisations détaillées sont consultables en ligne.